Vue d'Ensemble - Lettre du Président

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John Marks, President of SFCG

Nous avons commencé en 1982 au cœur de la Guerre Froide, dans l'espoir de rapprocher l'Est et l'Ouest. A l'époque, nous avions deux employés, une poignée de supporters, et un budget minuscule. Et nous avions l'audace de penser que nous pourrions changer le monde - en passant d'un point de vue gagnant-perdant à une perspective gagnant-gagnant.

Aujourd'hui, cette audace est toujours à la source de notre travail.

Mais à mesure que les conflits globaux se sont propagés, Search for Common Ground a fait de même. Nous travaillons actuellement en Afrique, Europe, au Moyen-Orient, Indonésie et aux Etats-Unis, et nous avons un personnel de presque 400 personnes. De plus, des milliers de personnes participent directement à nos programmes, et nous touchons encore des millions d'autres à travers nos projets médiatiques.

Nous cherchons a toujours rester réaliste dans notre travail - une étape à la fois. Effectivement, nous comprenons qu'une transformation ne peut qu'être graduelle et que chacun, individu ou nation, agit en fonction de ses propres intérêts, comme ils l'ont toujours fait. Nous pensons, pourtant, que l'intérêt de chacun est servi par des solutions qui maximalisent le gain de ceux qui ont un enjeu dans le résultat. Les problèmes actuels, qu'ils soient ethniques, environnementaux ou économiques - sont tout simplement trop complexes et interdépendents pour être approchés de manière adversaire. Le monde doit arrêter de perdre sa terre et ses ressources dans les conflits.

Les méthodes que nous utilisons varient tout autant que les pays où nous travaillons. Pourtant, notre méthodologie est basée sur un principe fondamental : Comprendre les différences ; agir sur les points communs.

Par dessus tout, nous faisons notre travail par conviction. Par exemple, nos activités au Burundi ont joué un rôle clé en aidant à la diminution de la peur et haine ethniques. En Sierra Leone, nous aidons le pays à sortir de la violence. En Macédoine, des chercheurs ont montré comment notre très populaire série télévisée pour la jeunesse a changé le comportement des enfants vis-à-vis d'autres groupes ethniques. Dans les pages qui suivent, vous allez trouver des descriptions d'autres succès.

Evidemment, nous avons aussi eu notre part d'échecs. Nous avons travaillé pendant 12 ans au Moyen-Orient, et malgré nos plus grands efforts, la violence continue. Quant au Liberia, des pilleurs ont détruit notre studio de radio en 2003. Aujourd'hui encore, nous restons engagés pour le long terme dans ces endroits - et partout ailleurs où nous travaillons. Nous considérons que notre travail donne de l'espoir pour le future des pays en conflit. Au Liberia, nous avons reconstruit Talking Drum Studio et nous produisons encore une fois des programmes radio pour encourager la reconstruction nationale. Au Moyen Orient, étant donné le nombre croissant de décès, nous re-évaluons nos activités et développons un nouvel ensemble de projets pour essayer d'aider à rompre le cycle de violence.

Bien que le monde soit excessivement polarisé et que les comportements violents soient plus que prévalants, nous restons essentiellement optimistes. Notre point de vue, dans l'ensemble, est que l'histoire prend une direction positive. Nos échecs ne nous font pas renoncer, au contraire, ils nous ont convaincus que nous devons - et le monde avec nous - faire beaucoup mieux dans la façon dont nous traitons les conflits.

Ce défi est extraordinaire, et je me considère immensément privilégié de pouvoir faire le travail que je fais. Je suis doublement béni d'avoir de si nombreux et merveilleux collègues, donateurs et amis. Ma gratitude est infinie.

John Marks, President et Fondateur